L'air est frai ce matin, j'aime le froid. C'est proche de la mort, c'est doux. C'est une douce morsure qui se prolonge dans les veines...
Je suis assise sur un banc du parc public, j'observe les gens...enfin assise, je dirais plutôt en position du tailleur sur un banc. Bref, ça fait environ trois heures que je regarde les personnes se presser pour une chose ou l'autre. Travail, rendez-vous, stress, futilité des amoureux qui s'étreignent,... Toutes ces choses qui ressortent de la foule me donnent l'impression de ne pas être de leur monde. Je suis un esprit rationnel qui n'aime que les théories justifiées et le justement juste...et non d'apprécier tenir la main de quelqu'un avec pour simple raison d'aimer ça...c'est ridicule.
Une femme se posa sur ce même banc non-loin de moi, c'est une femme. Elle regarde le paysage sans rien dire...je décide de jouer un peu avec elle.
-Le spectacle du monde ressemble à celui des Jeux olympiques : les uns y tiennent boutique ; d'autres paient de leur personne ; d'autres se contentent de regarder...
Je tourne doucement la tête vers elle, sans montrer une once d'expression quelconque sur le visage.
-Seriez-vous une participante ou une spectatrice mademoiselle?